Bruno Lamer, artiste Rencontre avec un artiste breton accompli, aquarelliste, photographe, réalisateur de film avec drone. Découvrez un reportage complet sur ses activités !

Bruno Lamer, artiste

Rencontre avec un artiste breton accompli, aquarelliste, photographe, réalisateur de film avec drone. Découvrez un reportage complet sur ses activités !

Art infos Bretagne

Art infos Bretagne

dimanche 30 janvier 2022 à 23h35

 

Bruno Lamer, ancien sportif, peintre, aquarelliste, photographe, designer graphiste et …responsable de service d’une collectivité ! Artiste autodidacte à multiples facettes, qui s’intitule « créateur d’images ». 

Bonjour Bruno, voulez-vous nous parler de votre parcours artistique ?

Depuis l’âge de 10 ans environ je dessine. J’ai d’abord beaucoup recopié au crayon papier, exclusivement du noir et blanc. Puis j’ai réalisé des affiches pour des événements de ma commune et alentours, toujours en noir et blanc, mais à l’encre maintenant. A 17 ans, j’ai emprunté à la bibliothèque municipale un livre qui fera date pour moi :

https://www.abebooks.fr/APPRENEZ-LAQUARELLE-COLLECTIF-GR%C3%9CND/7855556849/bd

Ce livre n’est plus édité à ma connaissance (petit aparté : chose incroyable, ma tante qui l’avait dans sa bibliothèque personnelle vient de me l’offrir ce Noël. Je ne me souvenais plus lui en avoir parlé. Ce livre dévoile toutes les techniques de l’aquarelle avec des exemples très explicites. Pour moi, le meilleur en la matière ! )

Je me suis donc mis à l’aquarelle en 1997, et cette fois-ci j’aborde la couleur ! C’est en cela que je remercie ce livre ! Un déclic. J’ai encore recopié des photos glanées de-ci, de-là, dans des magazines, les journaux … et je réalise mes premières créations personnelles !

En 7, 8 ans je peins une centaine d’aquarelles et j’en ai vendu plusieurs, accrochées aux murs de la boutique/boulangerie de mes parents. Je fais également beaucoup de cadeaux.

Certaines publications sur internet s'exposent sous différentes formes ! Vous avez le goût de la diversité ?

Après une période d’arrêt consacrée à la famille, je reviens à la création en achetant, en 2011, mon premier reflex et je prends goût à photographier des paysages.

En 2013, j’ai l’occasion d’acheter à bon marché des pinceaux et de la peinture à l’huile. J’accroche tout de suite ! A partir de ce moment-là je vais commencer à associer les deux : la peinture et la photographie.

 

Pouvez vous nous parler de la réalité du quotidien dans la vie d'un artiste ? votre démarche afin de professionnaliser vos créations ?

J'ai commencé à exposer et à vendre. Pour me mettre dans les clous, je crée « Pixhuil Armor » en 2015. Il s’agit aujourd’hui d’une micro entreprise de création d'images qui propose des prestations et de la vente en design et graphisme, en photo/vidéo et drone, en peinture, en image/objet 3D, et en site WEB (mais je n’en fais aucune publicité. Je développe seulement des petits sites avec l’appli en ligne WIX. Le client devient autonome une fois la partie technique et les mises en page faites).

 

Pouvez vous nous parler de votre approche avec le drone ?

En 2017, j’achète mon premier drone (whaouu !) et en 2018 je passe l’examen de télépilote. En plus du sol, je peux aussi maintenant avoir un point de vue aérien de mes environnements d’exploration. Une diversité.

Je prends alors des photos qui seront les sujets personnels de mes peintures, reproduits sur toile ou sur bois brut, un nouveau support depuis 3 ans. Certaines formes sont originales, le rond ou les lattes des tourets en bois de récupération sont utilisés J'essaie de vivre avec mon temps. Du coup, je peins dans la matière brute, en écho/miroir avec le bois que j'apporte dans la photo. Et mes photos me servent aussi pour des premiers tableaux photomontages sur Photoshop.

En effet, vos créations semblent être un savant mélange de plusieurs techniques différentes ?

Et mes photos me servent aussi pour des premiers tableaux photomontages sur Photoshop. Au gré de mes expériences numériques, je me suis spécialisé sur une technique à priori simple de superposition de photos. En reportage, en plus de mes sujets (bateaux, paysages …) je photographie en gros plan beaucoup de matières : du bois « abîmé », de la pierre, de la rouille…

J’alimente ainsi 2 banques d’images : des sujets et des matières.

La retouche d'image est de plus en plus présente chez les artistes et photographes, comment travailler vous cette partie ?

Sur mon PC, je joue et j'incruste une ou plusieurs images, ou bouts d'images de ces matières sur un sujet principal. Cette recherche, avec sa part d’aléas, ses échecs, une dose de persévérance parfois, m’emmène vers des rendus étonnants. Je considère que c’est réussi lorsque je suis moi-même surpris par l’effet obtenu par ce travail. Le traitement numérique permet aussi de retravailler les contrastes, les nuances, les tonalités et d'apporter des effets originaux. Depuis deux ans, le logiciel Lightroom me permet d’aller plus loin dans l’exploration des couleurs dans mes tableaux. Je peaufine le tout toujours sur Photoshop.

Le résultat peut interpeller, certains tableaux imprimés sur toile (pour donner l’illusion d’une peinture) ou dibond demandent parfois une seconde lecture, pour apprécier les nuances, voire le sujet. Une nouveauté en 2021 a été la création de triptyques. Ils m‘ont demandé plus de travail du fait de l’obligation d’avoir une homogénéité des tonalités entre les 3 tableaux (non présentes à l’origine).

In fine, mon objectif est simplement esthétique : je recherche à sublimer mes clichés, que ce soit en peinture ou en photo.

Quels sont les sujets que vous traitez ?

Mes sujets se rapportent essentiellement à la nature, principalement le bord de mer et ses détails, mais pas seulement. La Bretagne est au cœur de mon travail. J’y suis né, j’y vis, j’aime ma région ! Alors je la montre ... à ma manière.

Et elle me le rend bien !

Rarement, je travaille sur des images prises ailleurs, lors de mes vacances.

Vous l'aurez remarqué, ni l'homme ni l'animal ne figurent. Un parti pris.

A la différence de nombreux photographes dont j’apprécie et respecte le travail, là n’est pas la question, il me faut chercher autre chose : recadrer, rehausser, ternir les couleurs, vieillir, esquinter, l’image pour obtenir une création « jamais vue », parfois vintage. J’essaye d’apporter ma « patte », mon regard artistique sur quelque chose qui est déjà pourtant beau. Pour la peinture, je pense créer l'originalité avec le support bois

Rares sont les photos que je propose à la vente sans « ajout ». J’aime aussi imprimer des photos en noir en blanc. Il y a toujours un public pour ce genre. Et justement les retours du public sont encourageants. Lors de mes 3 expositions en 2021, près de 60 tableaux ont fait le bonheur d’acheteurs … et pour ne rien vous cacher, le mien aussi.

Vous êtes proche du projet de la Vallée des Saints sur la commune de Carnoët, pouvez vous nous expliquer votre implication ?

Tout a débuté en septembre 2019. J’ai obtenu l’autorisation de filmer à la Vallée et au plus près des sculpteurs. Fasciné par leur travail, j’y suis retourné plusieurs fois avec l’objectif de mettre en valeur le lieu et ses acteurs au travers d’un montage de 13 minutes : « Naissance et vie des géants ». Mais cette proximité m’a complètement captivé, au point de vouloir à mon tour perforateur, disqueuse et meuleuse. Et j’ai pu vivre cette expérience unique en septembre 2021 au chantier de la Vallée des Saints. J'ai eu l'opportunité de sculpter, 15 jours sur un bas-relief sur la sculpture pour la commune de Carnoët comme assistant de Gabrielle Shanmugam et 6 jours sur Saint Sezni comme assistant de Vincent Maçon. Pour le coup, il s'agit bien d'un projet ancré sur le territoire breton.




Avez vous des projets d'expositions dans le futur proche ?  

Ma prochaine exposition se déroulera du 21 janvier au 25 mars 2022 à la résidence du parc Ste-Anne à Lannion.  J'aime bien apporter ma petite touche culturelle dans de tels lieux. Les résidents, bien souvent, ne peuvent plus se déplacer en extérieur.

Et une autre partie de mes tableaux est exposée à la bibliothèque de Vieux-Marché, du 28 février au 30 mars 2022. Là encore, l’occasion de se rapprocher du public m’est offerte.

Mes lieux d'exposition restent dans le Trégor aujourd'hui ; peut-être plus loin si des opportunités se présentent ou si je prends le temps de les provoquer.

Merci Bruno pour votre engagement artistique et social sur la résidence du parc Ste-Anne et aussi d'avoir si largement décrit  votre travail ! 


Consultez le site de Bruno Lamer 

https://www.pixhuil-armor.com/ 

https://www.facebook.com/pixhuil.armor

compte Instagram : pixhuil.armor 

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