C'est dans la commune de Le Faouët dans le Morbihan que se situe la chapelle Sainte-Barbe.
C'est un lieu de pèlerinage et un sanctuaire qui marque une étape bretonne vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Selon la tradition locale, cette chapelle a été construire en 1498 au flan de la falaise de Roc'h ar marc'h bran par un seigneur du pays.
Vitraux de la chapelle de Sainte-Barbe
C'est un site magnifique de style gothique flamboyant dans lequel on découvre des vitraux qui retracent des scènes de la vie de Sainte Barbe et différents miracles qu’on lui attribue.
Derrière la chapelle, un chemin dallé et bordé de hêtres, mène jusqu’à une fontaine datant de 1708. C'est la que se trouve une grande statue de Sainte-Barbe en granit.
Sainte-Barde est la sainte patronne des sapeurs-pompiers et de façon plus large de toutes les professions dangereuses ou à risque, leur protectrice. Elle est fêtée tous les ans, le 4 décembre. En iconographie (peinture ou sculpture), chaque saint est représenté avec ses attributs afin qu’il soit reconnaissable par tous. En ce qui concerne Sainte-Barbe elle est régulièrement représentée avec deux symboles récurrents, une tour (qu’elle a dans une main, ou posée à ses pieds), associée à une branche de palmier ou un livre ou une épée qu’elle tient dans l'autre main.
Représentation de Sainte-Barbe
Mais qui était-elle, quelles sont les circonstances qui font qu'elle est devenue la Sainte Patronne des sapeurs pompiers ?
Barbe ou Barbara est née dans la seconde moitié du IIIème siècle à Nicomédie (aujourd’hui Izmit au nord de la Turquie) et était d’une grande beauté.
Fille un riche marchand, son père, souvent absent pour ses affaires, l'enfermait dans une tour (sorte de prison dorée dotée de deux fenêtres) afin de la protéger et de l'isoler de divers prétendants.
Au retour d'un voyage, le père découvre que sa fille s’est convertie au christianisme et qu'elle a fait percer une troisième fenêtre afin de symboliser la Sainte Trinité.
Furieux, le père ordonne à sa fille d’abjurer sa nouvelle foi, mais cette dernière refuse et dans sa colère le père met le feu à la tour.
Elle réussit miraculeusement à s'enfuir et se cache de son père pendant quelques temps. Malgré tout il finit par la retrouver et la conduisit chez le gouverneur de la province.
Refusant obstinément d’abjurer sa foi elle est torturée le jour, mais cicatrise miraculeusement la nuit de ses blessures.
Au bout de trois jours, refusant toujours de renier sa foi, le gouverneur décide de la condamner à être décapitée. C'est à ce moment que son père, qui n'attendait que ça, se porte volontaire pour être le bourreau de sa fille, le gouverneur valide sa demande.
Elle est amenée hors de la ville en haut d'une montagne. Son père très fier de lui, dans un accès de zèle, brandit l'arme du supplice vers le ciel, et c'est à ce moment là qu'il est frappé par la foudre. Il meurt sur le coup.
Malgré tout elle fut tout de même exécutée. Les chrétiens témoins de ces événements, réclamèrent le corps de la martyre afin de l'inhumer dignement. Ne voulant ni l'appeler par son prénom païen, ni par son nom de baptême, il décidèrent de la nommer "Barbara femina iuvenis est" (La femme Barbara est jeune) qui donne Barbara/Barbe.
Elle fut canonisée au XVIème siècle (probablement en 1569).
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