Le four à chaux de Rozan, à Crozon est inscrit aux Monuments Historiques. A proximité de la plage de l’Aber, son nom provient d’un village qui n’existe plus.
Chaux (oxyde de calcium) : minéral naturel rare qu’on peut trouver quelquefois dans les laves des volcans.
Mais elle était autrefois fabriquée dans un four à chaux par calcination (chauffage à très haute température) du calcaire.
Le four à chaux est en général de forme cylindrique, en hauteur, avec une ouverture en haut, le gueulard. La forme du four peut varier en fonction du combustible et de la région. Le chaufournier entassait par le haut des couches alternatives de roches calcaires (marbre par exemple) et de combustible : bois, charbon, tourbe … La chaux cuite était récupérée en bas par l’ébraisoir.
La température de combustion était aux alentours de 1000° et devait être constamment maintenue.
La chaux cuite = chaux vive, était éteinte avec de l’eau (la chaux vive est un produit dangereux).
Entre autres utilisations, le mortier de chaux servait, depuis l’antiquité, à la construction, jusqu’à l’apparition du ciment au XIXème siècle.
Elle est encore utilisée en agriculture (amendement des sols), au jardin et en maçonnerie, mais elle est fabriquée selon des méthodes plus modernes. Elle a des propriétés insecticides, antiseptiques et antifongiques, mais doit être utilisée avec précaution.
NB : aux Antilles françaises, on utilisait en guise de calcaire du corail et ensuite des coques de lambis (gros coquillage comestible) !
Comment y aller : en partant de Crozon, prenez la route de Brest ; au rond-point de Kerdanvez (à 2 km de Crozon), prenez la route qui monte à travers le bois de pins ; à 1,5 km, vous tombez sur une autre route que vous prenez sur la droite ; elle va tourner sur la gauche ; le four à chaux est un peu plus loin sur votre gauche.